Hospices de Beaune - Le polyptyque du jugement dernier

Samedi 12 août 2017. Les hospices de Beaune*** sont d'une grande beauté, mais si les touristes viennent par milliers les visiter, c'est avant tout pour venir admirer le chef-d'oeuvre qu'ils renferment : le polytyque du Jugement dernier***, attribué à Rogier van der Weyden.

C'est tout simplement l'une des plus célèbres oeuvres de la peinture flamande du XVe siècle. Une oeuvre qui n'a pas de prix et qui n'a pas de plus bel écrin que les salles des Hospices de Beaune à l'éclairage tout simplement parfait.

Le Christ en majesté (très beau mouvement de plissés) est assis sur un arc-en-ciel, symbole des liens qui unissent les cieux à la terre.

Sous les pieds du Christ, l'archange Saint-Michel pèse les âmes avec beaucoup d'élégance et sans parti pris. A sa droite, les maudits, une expression d'horreur indicible dans les visages, filent vers l'enfer. A sa gauche, les bienheureux sont accueillis au paradis.

Ce polyptyque à volets mobiles rectangulaires, était composé à l'origine de neuf panneaux de chêne à fil vertical peints, dont six sur les deux faces initialement exposées dans la chapelle des « pôvres » malades. Voici ce qu'il représente quand ses volets sont refermés.

Retable fermé, avec l'Ange annonciateur et la Vierge annoncée en haut, Nicolas Rolin et son épouse Guigone de Salins aux extrémités, et les deux saint patrons des Hospices de Beaune, saint Sébastien et saint Antoine au centre.

Probablement réalisé entre 1446 et 1452, ce retable a d'abord été attribué à Jan Van Eyck en 1836 avant d'être attribué àRogier van der Weyden en 1843. Scié sur toute l'épaisseur des panneaux, l'envers et l'endroit (correspondants aux positions ouverte et fermée) sont exposés conjointement dans une même salle dédiée climatisée.

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